Qu’avons-nous négocié? Détails de l’Entente sur les messages publicitaires
par Alan Willaert, vice-président de l’AFM pour le Canada
Les négociations avec l’Association canadienne des annonceurs et l’Institute of Communication Agencies ont été couronnées de succès. En effet, nous avons conclu une entente de principe qui, une fois ratifiée, s’appliquera jusqu’au 1er avril 2020. La nouvelle Entente collective générale pour les messages publicitaires est plus compacte, à jour et, à certains égards, radicalement différente.
Après des décennies de rapiéçage et d’essais pilotes, nous avons maintenant une entente qui reconnaît aux médias numériques un statut de troisième plate-forme tout aussi importante que la télévision, la radio ou le hors antenne. Une nouvelle grille simplifiée permet de trouver facilement les cachets, une amélioration notable, et une grande partie des textes qui se rapportaient à des pratiques dépassées en matière de publicité a été retranchée. Parmi les modifications significatives :
Le tarif d’une séance minimale d’une heure pour un cycle de 13 semaines (26 pour le numérique) passe de 191,80 $ à 250 $, une augmentation d’environ 30 %, le chef recevant le double. La réutilisation pour un nouveau cycle de 13 semaines (26 pour le numérique) commande un cachet supplémentaire de 50 % ou 125 $.
Le tarif pour les musiciens figurant seulement passe de 364,70 $ à 650 $ pour une journée de huit heures, une majoration d’environ 78 %. Si l’audio fait l’objet d’un enregistrement pendant la figuration, un cachet supplémentaire de 25 % porte le total à 815 $.
Un nouveau tarif démo s’ajoute à la rémunération du chef afin de l’aider à payer les musiciens qui participent aux démos.
Notre équipe a travaillé fort pour obtenir une augmentation significative de la contribution à la caisse de retraite. Nous avons gagné 1 % de plus pour atteindre un total de 12 %.
Une autre modification unique a trait à toute musique déjà en banque ou toute piste de musicothèque utilisée dans la production de messages publicitaires, qui fera l’objet d’un cachet forfaitaire de 30 $. Ce montant sera signalé et remis au Bureau canadien. La moitié sera versée à la Caisse de retraite des musiciens du Canada à titre de contribution non attribuée afin de soutenir le fonds, et l’autre moitié au compte Utilisation nouvelle de la Fédération canadienne des musiciens pour payer des musiciens dans des circonstances spéciales. À ma connaissance, c’est la première fois qu’un syndicat exerce son autorité sur une musicothèque, où que ce soit.
Notons que les deux parties souhaitaient conclure une entente plus souple et rédiger un document convivial qui serait attrayant pour les productions à petit budget, particulièrement dans le domaine du numérique.
J’aimerais remercier les membres de mon équipe de négociations qui ont fait preuve d’un dévouement, d’une sagesse et d’une patience exemplaires. Parmi eux se trouvaient le directeur exécutif de la section locale 149 (Toronto, Ont.), Michael Murray, la coordonnatrice des adhésions et des contrats, Rebecca Sinnaeve; et les membres de la section 149 Chris Tait de Pirate Toronto, Nicola Treadgold d’Eggplant Music and Sound, et Jane Heath de Needle Drop Audio. Je remercie tout spécialement le superviseur des médias électroniques de la FCM, Dan Calabrese, et la directrice de l’administration, Susan Whit