Les négociations de 2018 élargiront la portée de nos ententes
par Alan Willaert, vice-président de l’AFM pour le Canada
Le Bureau canadien tient plusieurs négociations simultanément, certaines qui continuent et d’autres qui commencent tout juste. Nous sommes notamment en discussion depuis plus d’un an en vue d’une nouvelle entente avec l’industrie du jingle. Lorsque la négociation a commencé, les deux parties étaient intéressées à produire une formule plus inclusive permettant par exemple d’acheter d’emblée les droits pour plusieurs plates-formes, par tranches d’un an. Mais la situation a changé et l’accent porte maintenant sur des formules diverses pour les utilisations Web. Et ce qu’on appelait « les nouveaux médias » devient simplement « le numérique ».
Au moment de la rédaction de l’entente actuelle, la publicité sur Internet ne faisait que commencer, et le revenu qu’elle générait n’était en rien comparable à celle de la télévision ou de la radio. Maintenant, bien sûr, l’Internet est devenu un joueur majeur et on le traite comme une troisième plate-forme d’égale importance.
Ces mouvements plutôt massifs dans la façon dont les agences de publicité dépensent leur argent fait en sorte que nous devons impérativement réviser nos textes et trouver un moyen de simplifier la tarification. Bien qu’il reste plusieurs obstacles à surmonter, il y a de la lumière au bout du tunnel, et la conclusion d’une nouvelle Entente pour les messages publicitaires ne saurait tarder.
Après de nombreuses années, nous avons enfin réussi à obtenir que la Canadian Media Producers Association accepte de négocier. Il s’agira de la première entente pour la production indépendante au Canada, une étape importante parce que notre Entente générale de production (qui se négocie avec la SRC) n’est pas particulièrement bien adaptée aux besoins des indépendants. Une fois en place, la nouvelle entente permettra de couvrir plus de travail pour nos membres, et nous devrions pouvoir retenir des productions qui sont actuellement réalisées outre-mer ou simplement au noir.
La première rencontre a eu lieu le 31 janvier. La Fédération était représentée par le président de l’AFM, Ray Hair, Michael Murray de la section locale 149 (Toronto, Ont.), le superviseur de la Division des médias électroniques, Dan Calabrese, la directrice exécutive, Liana White, et moi-même. La prochaine rencontre se tiendra le 12 mars.
La même équipe sera en place le 13 mars, date prévue pour le début des négociations avec les trois autres radiodiffuseurs terrestres : Corus Entertainment, Rogers Communications et Bell Media. Ce que nous espérons, c’est que l’actuelle Entente générale de production puisse servir de modèle. Pour le moment, certains programmes musicaux sont produits en vertu d’une lettre d’adhésion à l’Entente générale, tels que The Launch de CTV (remarquez le logo de la FCM dans le générique), les prix Juno et d’autres spectacles de remise de prix. Ceci nous permettra de couvrir toutes les productions faisant appel à des musiciens live de même que la composition de la musique.
Avec l’aide du président de la section locale 293 (Hamilton, Ont.), Larry Feudo, et de son secrétaire-trésorier, Brent Malseed, nous avons commencé à négocier une nouvelle entente avec l’Association de la musique country canadienne (CCMA) en prévision de la remise de prix de cette année, qui aura lieu à Hamilton. La CCMA a accepté de viser une entente de trois ans afin d’éviter la négociation à répétition.
Nous serons extrêmement occupés au printemps et pendant l’été à finaliser toutes ces négociations, mais en retour nos membres auront accès à plus de travail couvert par l’une ou l’autre de nos ententes. C’est le but de l’exercice, après tout.