Retour de l’AMCE à la table de négociation
par Alan Willaert, vice-président du Canada, AFM
Depuis la rédaction de cet article, les parties ont négociés avec succès un nouvel accord.
L’édition 2017 de la Semaine de la musique de la côte Est doit avoir lieu du 26 au 30 avril, la ville hôte étant Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Ces cinq journées verront la ville immergée dans la musique dans tous ses lieux de présentation, et culmineront avec le gala de remise des prix qui aura lieu le dimanche soir. Or, au début de décembre, le Bureau canadien de l’AFM a inscrit l’Association des musiciens de la côte Est (AMCE) sur sa liste internationale d’irréguliers.
L’AMCE et l’AFM ont longtemps entretenu une relation harmonieuse où chacun trouvait son compte; ils ont signé leur première entente au milieu des années 1990. L’AMCE établissait toujours des contrats comprenant la contribution au fonds de pension pour les vitrines commanditées, les activités et la soirée de remise des prix. L’AFM parrainait souvent un prix et elle était omniprésente, tenant un kiosque d’information, des ateliers et des séminaires sur des sujets d’intérêt pour les musiciens en début de carrière.
Il y a deux ans, quelque chose a changé. L’AMCE a refusé de se présenter à la table et de renouveler l’entente. Bien que le diffuseur de la soirée de remise des prix ait signé une lettre d’adhésion, les vitrines et autres événements n’étaient plus couverts par des contrats de l’AFM.
Sans le renouvellement de l’entente ou la mise en place d’un contrat de l’AFM en bonne et due forme, il ne pouvait pas y avoir de contributions aux fonds de pension des musiciens. De plus, l’enregistrement se pratiquait librement et la diffusion en continu était offerte toute la semaine et bien après.
Des représentants de la FCM ont rencontré quatre membres du conseil de l’AMCE en octobre. Ils ont tôt fait de constater que le problème n’avait pas trait aux cachets des musiciens, mais bien au fait de devoir traiter avec le « syndicat », pour toutes les raisons philosophiques imaginables.
Plusieurs de nos ententes, y compris celle-ci, prévoient la déduction du coût d’un permis de travail temporaire (PTT) des cachets des non-membres. Il semble que cette obligation soit devenue une pomme de discorde. Au Canada, c’est une application de la formule Rand selon laquelle les cachets des employés non-membres du syndicat font l’objet d’une déduction à titre de contribution à l’entente collective où sont définies les conditions de leur engagement.
Cette formule permet à un membre temporaire de figurer au contrat avec les membres et de profiter exactement des mêmes services et avantages pour la même catégorie de service, pour la durée de l’engagement. Cela inclut la contribution au fonds de pension et toute forme de rémunération résiduelle telle que l’utilisation nouvelle. De plus, les frais de PTT peuvent faire l’objet d’un crédit à l’adhésion pendant l’année civile qui suit.
Si le musicien ne profite pas de ce crédit, les frais retournent dans la communauté musicale par l’entremise des activités de rayonnement de la section locale hôte telles que séminaires et rencontres d’information ou commandite de prix.
Il y a eu des développements dans cette situation plutôt regrettable : le conseil de l’AMCE a communiqué avec notre bureau et consenti à négocier une nouvelle entente. Les négociations auront lieu à Halifax, les 18 et 19 janvier, de même que le 20 janvier si nécessaire.
Nous espérons sincèrement que nous réussirons, que les prestations des musiciens seront protégées et rémunérées correctement, et que la FCM et l’AMCE pourront de nouveau collaborer pour permettre de faire connaître la musique de la côte Est et les musiciens qui créent cette sonorité tout à fait unique.